L’intolérance au gluten, qu’est-ce-que c’est?

16 novembre 2018

La maladie cœliaque est une maladie auto-immune chronique de l’intestin déclenchée par la consommation de gluten, un mélange de protéines contenues dans certaines céréales (blé, orge, seigle…). La maladie se manifeste principalement par des symptômes digestifs (diarrhée, douleurs, ballonnements…).

Le nom de la maladie provient du grec koeliakos, « qui appartient aux intestins ». Elle est aussi appelée le plus souvent intolérance au gluten, ou encore entéropathie au gluten.

Chez les personnes atteintes, l’ingestion de gluten entraîne une réaction immunitaire anormale dans l’intestin grêle, qui crée une inflammation et endommage la paroi intestinale. Plus précisément, ce sont les villosités intestinales qui sont détruites. Ce sont de petites structures en forme de vague qui constituent les « replis » de l’intestin et qui permettent l’absorption de la majeure partie des nutriments, des vitamines et des minéraux.

Si l’inflammation persiste, l’intestin abîmé devient incapable d’absorber certains nutriments, vitamines et minéraux. Il peut s’ensuivre une malnutrition malgré une alimentation normale.
D’autres symptômes d’intensité variable peuvent se manifester, comme une fatigue, une dépression et des douleurs aux articulations. Avec le temps, des problèmes de santé plus graves peuvent apparaître.
Les personnes atteintes peuvent toutefois retrouver la santé en éliminant le gluten de leur alimentation.

Intolérance ou allergie ?

Bien qu’on utilise souvent l’expression « intolérance au gluten », la maladie cœliaque n’est pas réellement une intolérance alimentaire puisqu’une réaction immunitaire est en cause. Ainsi, il s’agit plutôt d’une forme d’allergie au gluten.

Néanmoins, contrairement aux allergies classiques, la réaction anormale du système immunitaire se retourne également contre l’organisme en attaquant la paroi de l’intestin grêle. La maladie cœliaque est donc une maladie auto-immune induite par l’ingestion de gluten.

Causes

Les causes précises de l’intolérance au gluten sont inconnues, mais des facteurs environnementaux et génétiques sont impliqués. Ainsi, l’intolérance au gluten a une composante héréditaire. Lorsqu’un membre de la famille proche est atteint, la probabilité qu’on le soit aussi est d’environ 10 %. Les chercheurs connaissent aujourd’hui les principaux gènes en cause, appelés gènes HLA de type DQ2 et DQ8. Ces gènes sont présents chez plus de 95 % des malades.

Pour des raisons qu’on ignore encore, il y aurait une plus grande perméabilité intestinale chez les personnes prédisposées à cette maladie. Cela permettrait à une partie du gluten de pénétrer dans la paroi de l’intestin grêle, déclenchant alors une réaction immunitaire.

Toutefois, la maladie n’apparaît pas chez toutes les personnes génétiquement prédisposées et d’autres éléments entrent en jeu, mais ils n’ont pas encore été cernés avec précision. Il semble que des facteurs environnementaux (infections intestinales, traumatisme, le stress engendré par une opération ou une grossesse…) puissent parfois être responsables du déclenchement de la maladie.

Symptômes de l’intolérance au gluten

Les symptômes et leur intensité varient beaucoup d’une personne à l’autre. Chez certaines personnes ayant un diagnostic positif pour cette maladie, aucun symptôme n’est perceptible. On parle alors de maladie cœliaque silencieuse.

De manière générale, les problèmes digestifs sont les plus fréquents, mais il arrive qu’ils soient absents.

Les symptômes les plus fréquents sont une diarrhée chronique ou une constipation, des douleurs abdominales, des gaz et des ballonnements, une perte de poids, de la fatigue et une irritabilité, un état dépressif, des douleurs aux os et aux articulations, des crampes musculaires, une infertilité ou une absence de menstruations, etc.

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( Dossier santé Copmed)

 

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